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Les 4 idées reçues autour des traductions…

Novembre 2018

Les 4 idées reçues au sujet des traductions

1  Tout est « traduisible » à 100%

Bien sûr que dans l’exercice de la traduction, on s’efforcera de traduire la réalité d’une langue vers une autre pour que tout soit «compréhensible» dans la langue d’arrivée.

Mais il existe néanmoins de nombreuses notions, terminologies ou même concepts culturels pour lesquels il n’existe tout simplement pas de traduction adéquate qui collerait à 100% à l’idée de départ. 

Prenons l’exemple du mot « Heimat » en allemand, qui englobe à la fois des notions de foyer, patrie, région «de là où on vient» et « ce qui nous est particulièrement familier », cet endroit d’où nous venons, auquel nous sommes attachés et qui regorge de madeleines de Proust.

Selon le contexte du texte, on traduira donc ce mot de manière différente à chaque fois, sans jamais pouvoir traduire le concept original à 100 %.

Les inuits ont par exemple plus d’une cinquantaine de mots pour désigner les différentes types de neige, dont certains nécessiteront sans doute des descriptifs un peu complexes pour nous…

Le fameux Hygge danois, très à la mode en ce moment et même vanté comme une sorte de « recette infaillible au bonheur », ou même philosophie de vie, décrit un mode de vie qui regroupe des notions de décoration, style de vie, et des moments de relaxation autour d’un feu de cheminée et d’une boisson chaude….

Ce qui se rapprocherait peut être le plus serait la notion de « cocooning », empruntée à l’anglais, mais qui d’ailleurs est plus utilisé dans les pays francophones…que dans les pays anglophones !

Bref, chaque langue porte en elle toute la complexité et richesse que représente sa culture. Certaines notions, certains concept et même certains mots resteront donc « intraduisibles » ou seront traduit par des descriptifs qui tenteront de se rapprocher au mieux de la réalité du départ.

 

 

2. Inutile de faire appel à des traducteurs, il suffit de traduire ses textes avec « Google Translate » ou un autre logiciel de traduction….

Les logiciels de traductions peuvent avoir leur place dans la compréhension d’une langue étrangère, notamment pour traduire quelques mots, quelques phrases simples.

Mais aucun logiciel de traduction sera en mesure de traduire des textes plus complexes de manière adéquate.  

Des textes qui contiennent par exemple des notions, mots ou concepts qui peuvent être traduit de différentes manières ou des textes qui jouent avec différents « niveaux de langages ».

Un texte plus complexe représente également aussi un style, une façon de parler ou d’interagir avec le lecteur et en traduisant de manière purement « littérale » ou mécanique ou peut passer complètement à côté du message que le texte initial souhaitait véhiculer.

Une langue reste un mécanisme assez complexe, la traduire s’apparente parfois à une approche artistique, en tout cas un exercice qui implique à la fois la parfaite connaissance des langues à traduire… et une bonne dose de créativité.

 

 

3.  Mon voisin a fait « allemand 2ème langue »… il saura très bien traduire ce texte

C’est un peu le même débat que le logiciel de traduction… 

La maîtrise des langues, -tout comme la plomberie, l’architecture, ou la comptabilité – par exemple, représente un savoir-faire et des réalités complexes.

Tout comme votre neveu qui sait se débrouiller sur Internet et qui passe son temps sur les réseaux sociaux pourra vous faire un logo ou gérer vos réseaux sociaux…

Et bien qu’il soit possible de faire appel à des amateurs dans tous les domaines, le résultat sera rarement comparable au travail d’un professionnel.

 

 

 

4. Le fait de traduire ou de faire de la traduction en direct (interprète),  c’est la même chose…

La traduction se fait principalement par écrit, l’interprète a généralement une formation bien distincte qui lui permet de traduire, à l’oral, les messages émis en direct…

Cela nécessite parfois d’autres compétences, et chaque traducteur ou interprète a par ailleurs  souvent des domaines de compétences particulières, des sujets qu’il connaît par coeur, et qui lui permettent de donner la meilleure traduction possible.

Un bon traducteur n’est pas forcément qualifié pour intervenir en tant qu’interprète compétent et un interprète qui travaille beaucoup à l’oral manque peut être parfois d’outils ou de pratique pour certaines traductions à l’écrit.

 

 

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