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Le Choix des mots

Quand les mots recyclent des concepts : Que veut dire « Clean Beauty » ?

La cosmétique qui se met «à l’ère de la «Clean Beauty » : réelle innovation ou…tout simplement imitation ?

La presse s’emballe…

« Tout ce qu’il fait savoir sur le phénomène de la Clean Beauty» nous explique Vogue.

« Faut-il se fier aux label Clean Beauty ? » s’interroge Grazia.

«Les cosmétique se met à l’heure de la « Clean Beauty »  constatent les Echos

Avec la Clean Beauty, On aurait donc affaire à une nouvelle tendance, un concept totalement inédit et nouveau, couronné d’une appellation en anglais, parce qu’il s’agirait peut être d’un concept…. tout droit venu des concepts-store les plus «hypes» de Brooklyn ou des laboratoires innovants de Corée, une nouvelle branche méconnue de la K-Beauty, par exemple ?

Il y a une expression allemande qui me vient spontanément à l’esprit : « aus Alt macht Neu » …. faire du neuf… avec du vieux, en quelque sorte.

Parce que derrière ce concept soi-disant innovant de la « Clean Beauty » se trouve tout simplement… l’ensemble des principes de base de la cosmétique naturelle et bio !

 

Rien de réellement nouveau, d’autant plus que certaines marques qui travaillent et formulent selon les principes de la fameuse « Clean Beauty » … fêtent désormais 30, 40 ou 50, ou bien même… bientôt 100 ans d’existence !

 

 

La « Clean Beauty »…. bien avant l’heure du concept

Voici un petit tour d’horizon, -une liste non exhaustive-, des « pionniers » de la cosmétique naturelle & bio, qui étaient aussi à l’origine des initiatives , des différents labels et chartes de cosmétique naturelle et bio.

 

Ce sont des marques et laboratoires qui ont fait le choix de formuler des cosmétiques naturels dès le départ, dans le respect de l’humain, des animaux et de l’environnement.

Pour des questions de valeur et d’éthique, tout simplement.

Et qui ont tout de même réussi le pari de la rentabilité sur le très long terme.

Et qui par ailleurs n’ont pas attendu que les consommateurs leur réclament la transparence de leur formules, d’ailleurs.

 

WELEDA

Fondation des laboratoires en 1921

Une marque qui s’inscrit dans une « conception globale du soin », dès le départ

* Point de départ : Fabrication de « remèdes naturels à base de plantes pour soigner le corps », une culture d’entreprise qui est aussi ancrée dans la culture bio-dynamique

  • 1924 :  Développement de la première gamme cosmétique
  • 2001 : Participation à l’élaboration du label de cosmétiques naturels et bio BDIH avec d’autres marques pionnières en cosmétique naturelle et bio
  • 2007 : Participation à l’élaboration du Label NaTrue avec d’autres marques pionnières en cosmétique naturelle et bio
  • 100 % des produits sont certifiés en cosmétique naturelle et bio

https://www.weleda.fr/la-marque/notre-histoire

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Dr. Hauschka

Fondation de l’entreprise en 1935 par Rudolf Hauschka, conception et fabrication de produits « issus de la Nature » depuis sa création.

  • Le point départ : la fabrication de médicaments naturels (sans conservateur à base d’alcool).
  • 1967 : Commercialisation de la première gamme cosmétique
  • 1971 : Formation de la première « esthéticienne Dr. Hauschka », les protocoles de soin élaborés avec les produits de la marque restent un élément clé de la marque
  • 2001 : Participation à l’élaboration du label BDIH avec d’autres marques pionnières en cosmétique naturelle et bio
  • 2007 : Participation à l’élaboration du Label NaTrue avec d’autres marques pionnières en cosmétique naturelle et bio
  • 100 % des produits sont certifiés en cosmétique naturelle et bio

https://www.dr.hauschka.com/fr_FR/qui-sommes-nous/en-quelques-mots/

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Dr.  Bronner’s

Fondation de l’entreprise « Dr Bronner’s Magic Soap » en 1948 aux Etats-Unis par Emmanuel Bronner, issu d’une famille allemande de plusieurs générations d’artisans savonniers.

  • Le point départ : des savons purement naturels avec fonction « multi-usage » avec étiquettes emblématiques
  • 1960-1980 : les savons naturels, avec leurs messages philosophiques imprimés sur les étiquettes, deviennent rapidement les savons préférées de l’époque hippie, et réussissent également  leur virage vers la grande distribution
  • 2006 : mise en place des première filiales d’approvisionnement direct de commerce équitable avec le projet Serendipalm au Ghana
  • 100 % des produits sont certifiés en cosmétique naturelle et bio ( USDA, NaTrue)

https://www.drbronner.de/fr/

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Phyt’s

1972  : Création de  Phytal Jean-Paul Llopart, biologiste naturopathe, et Rosanne Verlé, esthéticienne (Phytal  devient Phyts Aromatic en 1976, en référence à la phytothérapie)

  

  • Développe dès le départ des produits en lien avec son approche de la beauté,  « indissociable de la santé »
  • Une offre de produits de beauté d’origine naturelle destinée aux professionnels de  la beauté (esthéticiennes)
  • 100 % des produits sont certifiés en cosmétique naturelle et bio

https://www.phyts.com/notre-histoire/1972-2017-45-ans-de-passion-et-dinnovations-9.html

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Logona*

Créé en 1977 par le naturopathe Hans Hansel, rattaché à la « mouvance bio » en Allemagne

* 2001 Participation à l’élaboration du label BDIH avec d’autres marques pionnières en cosmétique naturelle et bio

  • 2007 : Participation à l’élaboration du Label NaTrue avec d’autres marques pionnières en cosmétique naturelle et bio
  • Depuis sa création, le laboratoire est à l’origine de nombreuses innovations, comme la première coloration capillaire 100 % végétale, le premier soin visage anti-âge certifié, etc
  • 100 % des produits sont certifiés en cosmétique naturelle et bio

* (rachat par L’Oréal en 2018)

https://www.logona.de/

Distributeur en France :

https://bleu-vert.fr/marques/Logona.html

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Melvita*

Création de Melvita par Bernard Chevilliat, apiculteur et biologiste en 1983 

* Point de départ : une gamme « cosmétique autour des produits de la ruche »

  • 2002 : Participation à l’élaboration de la charte Cosmébio avec d’autres marques pionnières françaises, Melvita obtient la certification bio par Ecocert en 2002 également
  • 100 % des produits sont certifiés cosmétique naturelle et bio

(rachat par l’Occitane en 2008)

https://fr.melvita.com/

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Lavera

1987 / création de la marque dans la région de Hannovre en Allemagne par Thomas Haase,

  • Point de départ : des produits de soin entièrement naturels pour résoudre des problèmes de peau (dont souffrait également le fondateur)
  • 2001 : Participation à l’élaboration du label BDIH avec d’autres marques pionnières en cosmétique naturelle et bio
  • 2007 : Participation à l’élaboration du Label NaTrue avec d’autres marques pionnières en cosmétique naturelle et bio
  • 100 % des produits sont certifiés cosmétique naturelle et bio

https://www.lavera.de/fr/

Les 4 idées reçues autour des traductions…

Novembre 2018

Les 4 idées reçues au sujet des traductions

1  Tout est « traduisible » à 100%

Bien sûr que dans l’exercice de la traduction, on s’efforcera de traduire la réalité d’une langue vers une autre pour que tout soit «compréhensible» dans la langue d’arrivée.

Mais il existe néanmoins de nombreuses notions, terminologies ou même concepts culturels pour lesquels il n’existe tout simplement pas de traduction adéquate qui collerait à 100% à l’idée de départ. 

Prenons l’exemple du mot « Heimat » en allemand, qui englobe à la fois des notions de foyer, patrie, région «de là où on vient» et « ce qui nous est particulièrement familier », cet endroit d’où nous venons, auquel nous sommes attachés et qui regorge de madeleines de Proust.

Selon le contexte du texte, on traduira donc ce mot de manière différente à chaque fois, sans jamais pouvoir traduire le concept original à 100 %.

Les inuits ont par exemple plus d’une cinquantaine de mots pour désigner les différentes types de neige, dont certains nécessiteront sans doute des descriptifs un peu complexes pour nous…

Le fameux Hygge danois, très à la mode en ce moment et même vanté comme une sorte de « recette infaillible au bonheur », ou même philosophie de vie, décrit un mode de vie qui regroupe des notions de décoration, style de vie, et des moments de relaxation autour d’un feu de cheminée et d’une boisson chaude….

Ce qui se rapprocherait peut être le plus serait la notion de « cocooning », empruntée à l’anglais, mais qui d’ailleurs est plus utilisé dans les pays francophones…que dans les pays anglophones !

Bref, chaque langue porte en elle toute la complexité et richesse que représente sa culture. Certaines notions, certains concept et même certains mots resteront donc « intraduisibles » ou seront traduit par des descriptifs qui tenteront de se rapprocher au mieux de la réalité du départ.

 

 

2. Inutile de faire appel à des traducteurs, il suffit de traduire ses textes avec « Google Translate » ou un autre logiciel de traduction….

Les logiciels de traductions peuvent avoir leur place dans la compréhension d’une langue étrangère, notamment pour traduire quelques mots, quelques phrases simples.

Mais aucun logiciel de traduction sera en mesure de traduire des textes plus complexes de manière adéquate.  

Des textes qui contiennent par exemple des notions, mots ou concepts qui peuvent être traduit de différentes manières ou des textes qui jouent avec différents « niveaux de langages ».

Un texte plus complexe représente également aussi un style, une façon de parler ou d’interagir avec le lecteur et en traduisant de manière purement « littérale » ou mécanique ou peut passer complètement à côté du message que le texte initial souhaitait véhiculer.

Une langue reste un mécanisme assez complexe, la traduire s’apparente parfois à une approche artistique, en tout cas un exercice qui implique à la fois la parfaite connaissance des langues à traduire… et une bonne dose de créativité.

 

 

3.  Mon voisin a fait « allemand 2ème langue »… il saura très bien traduire ce texte

C’est un peu le même débat que le logiciel de traduction… 

La maîtrise des langues, -tout comme la plomberie, l’architecture, ou la comptabilité – par exemple, représente un savoir-faire et des réalités complexes.

Tout comme votre neveu qui sait se débrouiller sur Internet et qui passe son temps sur les réseaux sociaux pourra vous faire un logo ou gérer vos réseaux sociaux…

Et bien qu’il soit possible de faire appel à des amateurs dans tous les domaines, le résultat sera rarement comparable au travail d’un professionnel.

 

 

 

4. Le fait de traduire ou de faire de la traduction en direct (interprète),  c’est la même chose…

La traduction se fait principalement par écrit, l’interprète a généralement une formation bien distincte qui lui permet de traduire, à l’oral, les messages émis en direct…

Cela nécessite parfois d’autres compétences, et chaque traducteur ou interprète a par ailleurs  souvent des domaines de compétences particulières, des sujets qu’il connaît par coeur, et qui lui permettent de donner la meilleure traduction possible.

Un bon traducteur n’est pas forcément qualifié pour intervenir en tant qu’interprète compétent et un interprète qui travaille beaucoup à l’oral manque peut être parfois d’outils ou de pratique pour certaines traductions à l’écrit.

 

 

Petit traité de sémantique. « Bio », « écolo », « organique » or what?

Depuis quelques années déjà l’agriculture bio et ses produits dérivés a séduit le grand public, les produits sont désormais disponibles dans tous les réseaux de distribution et sortis du garde-manger de quelques passionnés acquis à la cause depuis trente ans.

L’engouement pour les produits a dépassé le simple phénomène de mode… et pourtant il me semble que très souvent l’appellation «bio» est utilisée à tort et à travers.

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Par définition, un produit «bio» est un produit issu de l’agriculture biologique, mais on trouve désormais dans les magazines féminins des articles sur des «moquettes bio», des fabricants se lancent dans des concepts «d’eau minérales bio» et même les jouets deviennent «bio» sur les sites de vente en ligne.
A mon sens, il s’agit tout simplement d’une confusion avec le terme «écologique», parfois même «éthique» ou tout simplement «éco-responsable». Des moquettes conçues avec des matériaux respectueux de l’environnement, des jouets fabriqués artisanalement, éco-conçus et donc écologiques, tout cela fait sens.

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Les pommes qui proviennent de l’agriculture biologiques, sont bien sûr des «pommes bio». Les  cosmétiques qui contiennent des produits issus de l’agriculture biologique-et qui sont certifiés par des cahiers des charges en cosmétique naturelle et bio sont des «cosmétiques bio».

Un jouet ne peut pas vraiment être qualifié de «bio», il est sans doute «éco-responsable»,«écologique» ou«éthique»…. Sauf peut-être s’il est fabriqué essentiellement à partir d’amidon de mais bio et qu’une charte des fabricants de jouets se mettrait d’accord sur la définition du «jouet bio», mais cela nécessiterait un autre débat. Sans parler du «canapé bio», de la «moquette bio» ou de «l’eau bio», le fait de mettre le terme «bio» à toutes les sauces rajoute tout simplement à la confusion.

Dans les pays où l’écologie est depuis plus longtemps un mode de vie qui influe sur toutes les strates de la société, la différences entre les concepts «écologiques» et «bio» sont plus clairement marqués : en allemand le terme «ökologisch» (écologique) se réfère à tous les produits du quotidien à vocation écologique : Öko Kleidung (vêtements) Öko Tapeten (papiers peints)   Öko Möbel (meubles) etc…
Le terme «bio» est réservé aux produits issus de l’agriculture biologique. Même s’il se «balade» sémantiquement un peu, les lignes sont beaucoup plus clairement démarquées.

En anglais, la notion d’écologique, d’éthique et d’éco-responsable se retrouve surtout sous l’appellation «green», «eco-friendly ou «sustainable». Le terme «organic» se réfère aux produits issus de l’agriculture biologique.

Je remarquerai au passage cette mauvaise manie française de traduire le mot «organic» par «organique», alors qu’il s’agit là -du terme «bio» (ou plus précisément : issu de l’agriculture biologique). On parle de coton «organique», de composants «organiques», ces désignations sont souvent employées pour faire croire qu’il s’agirait d’une catégorie «au-delà du bio». Sauf que l’utilisation du terme composant «organique» peut vite porter à confusion ; selon wikipedia «le composé organique est une espèce chimique constituée d’au moins deux éléments chimiques différents». Pratiquement tout le contraire du sens anglais, donc. !!

Une erreur de traduction qui s’est glissée depuis longtemps dans le paysage médiatique français… J’attends avec impatience les prochaines créations linguistiques issu de concepts marketing un peu limites : la voiture bio, peut être ?

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