Reduce-Reuse-Recycle
«Decluttering», le désencombrement qui allège le quotidien…
«Decluttering», le désencombrement qui allège le quotidien…
Se débarrasser du «superflu», d’objets devenus obsolètes qui encombrent notre quotidien… faire le tri dans le flot d’information qui nous parvient de tous les côtés et même….se détacher d’habitudes ou de comportements qui entravent notre bonheur….
Voilà en quelques phrases ce que l’on pourrait entendre par le fameux concept du «decluttering» (désencombrement) très en vogue dans les pays anglophones en ce moment.
Nous avons tous déjà souvent été confrontés à des situations où ce grand tri et ménage du siècle s’imposait à nous : déménagements, aménagements, rénovations, changements de vie…Et lors de ce processus presque cathartique apparaissent souvent deux constats : mais d’où viennent tous ces objets, et à quoi servent-ils au juste ?
Suivi d’un sentiment de soulagement quand l’esprit est suffisamment alerte pour faire le tri entre ce que l’on pourrait et devrait garder et… le reste.
Si on prenait un peu de recul, en survolant nos habitations en hélicoptère par exemple ou en répertoriant minutieusement chaque objet qui s’y trouve, on serait vite dépassé par l’ampleur de la tâche : en moyenne, un allemand possède à peu près 10 000 objets dans son foyer, le foyer britannique moyen possède des vêtements d’une valeur globale de 4 500€.
Les chiffres concernant les foyers français sont certainement comparables.
Et ce phénomène de stockage n’est pas forcément lié à une tranche d’âge spécifique ou une classe sociale, comme le souligne un article paru dans Le Figaro Immobilier* l’année dernière :
«C’est ce que rapporte une étude publiée par Ouistock et Opinion Way. Nous stockons trop. Beaucoup trop. Résultat: nous n’avons plus de place. 53% des Français déclarent manquer de place pour stocker leurs affaires, quelles qu’elles soient.
Cette difficulté à gérer son espace et la tendance à s’embarrasser du superflu serait, selon l’étude, un travers féminin (57%), mais qui est aussi courant chez les moins de 35 ans (65%) et les Français dont les revenus n’excèdent pas 2000 euros par mois.»
* http://immobilier.lefigaro.fr/article/les-francais-encombrent-leur-maison-d-objets-inutiles_b722b6d2-d78e-11e4-8924-af789cefd964/
Le concept du «decluttering» du désencombrement, vise à alléger les espaces une fois pour toutes et de manière régulière pour se rendre la vie plus facile.
Trier, ranger, désencombrer, donner une deuxième vie aux objets en les recyclant et optimiser l’espace de manière régulière… sans attendre les grands évènements comme les déménagements ou les rénovations.
La méthode de rangement qui a le plus fait parler d’elle, c’est la méthode KonMari de la japonaise Marie Kondo*, une méthode de rangement qui promet que «mettre de l’ordre dans votre intérieur afin d’améliorer votre quotidien» pourrait littéralement changer votre vie.
* http://www.blockbookster.com/First/Marie-Kondo/La-Magie-du-rangement-Methode-KonMari/La-methode-KonMari
Une autre approche, c’est celle des Minimalistes*, un site lancé par deux amis qui évoquent un mode de vie qui ferait sens avec moins d’objets. Ce site est aujourd’hui suivi par 4 millions de lecteurs et les Minimalistes ont poursuivi leur aventure à travers la parution de différents livres et documentaires.
Dans le concept d’un vie avec moins de possessions, les Minimalistes insistent sur le fait que le but n’est pas uniquement de réduire, d’enlever ou de supprimer des objets, mais de faire de la place pour… vivre plus de passions et d’envies, de l’espace pour de nouvelles expériences, davantage de possibilités, plus d’investissement personnel et de satisfaction à tous les niveaux. Plus de liberté, en somme.
* http://www.theminimalists.com/tedxfargo/
C’est également autour de la notion de liberté que Adam Baker* s’est posé la question de du désencombrement. Imaginer une vie avec moins de possessions… qui ouvrirait la porte a bien d’autres possibilités. Comme celle de faire le tour du monde avec sa petite famille.
* http://tedxtalks.ted.com/video/TEDxAsheville-Adam-Baker-Sell-y
Ces notions ne sont bien sûr ni particulièrement innovantes, ni radicalement différentes de celles prônées par exemple Pierre Rabhi dans son livre Vers la Sobriété Heureuse.
Dans son ouvrage, Pierre Rabhi démontre que seul le choix de la modération de nos besoins et désirs permettra de contrebalancer le poids d’une mondialisation galopante, pour au final remettre l’humain au coeur de nos préoccupations.
http://www.actes-sud.fr/catalogue/economie/vers-la-sobriete-heureuse
Et si on pouvait également appliquer le concept du désencombrement au flot d’information qui nous parvient tous les jours…
Quelles astuces, quelles méthodes pour faire le tri, le rangement et tirer profit de sources d’informations diverses ?
Affaire à suivre….
Freecycle : Le système d’échange et de recyclage, à l’infini…
Que ce soit lors du nettoyage de printemps ou motivée par l’envie d’occuper un espace «plus zen», face aux effets collatéraux de notre société de consommation, je me retrouve régulièrement face à des objets dont je n’ai plus l’utilité, qui ne me plaisent plus ou qui m’encombrent d’une manière ou d’une autre.
Pour annoncer la couleur, je déteste le gâchis et mon mode de vie est véritablement orienté «récupération», «recyclage» ou « utilisation secondaire», c’est-à-dire que le marc de café se retrouve dans mes plantes sur le balcon, arrosées exclusivement avec l’eau de rinçage des légumes ou le verre d’eau qui traîne sur la table. Les restes de mon frigo sont «customisés» dans de nouvelles recettes, il m’arrive de descendre chez mon traiteur antillais avec mes tupperware pour éviter les emballage inutiles, bref, la liste est longue… Vous l’aurez compris, avant qu’un objet ne se retrouve dans ma poubelle et alimente les décharges débordantes, il aura dû passer plusieurs grilles d’évaluations, notamment celle du « est ce que cela peut encore servir à quelque chose ou à quelqu’un d’autre ?»
Quand j’ai découvert la communauté virtuelle «Freecycle.org» qui agissait de la même manière, je me suis sentie un peu moins seule. Le site de Freecycle est en fait une grande plate-forme d’offres et de demandes qui sont toujours gratuites. Ce n’est pas un site de troc, ni un système d’échange de prestation (type SEL), non plus.
Et comment est-ce que je me débarrasse de ce vélo d’appartement ?
Supposons que ce vélo d’appartement vous encombre, vous prenne trop de place dans le couloir, de toute façon, vos bonnes résolutions de la rentrée sont parties en fumée et vous préférez aller à la piscine. Ce n’est plus vraiment un modèle vendable, non plus, et vous n’avez pas le temps de traverser la moitié de la ville samedi pour le déposer chez Emmäus. Mais étant donné qu’il fonctionne ce serait dommage de le jeter dans la rue.
Il vous suffit donc de rejoindre le groupe de votre ville sur le site de http://fr.freecycle.org/accueil/, de créer votre compte et d’y déposer une annonce en indiquant vos conditions («à récupérer dans tel quartier le soir ou jeudi après-midi uniquement) et la personne qui a toujours rêvé d’un vélo d’appartement fera le nécessaire pour venir le récupérer. Si vous hésitez à faire venir des inconnus chez vous, vous pouvez leur donner rendez-vous en bas de l’immeuble ou au café du coin.
Et si je suis à la recherche d’un lit de bébé ?
Même principe, vous mettez une annonce en précisant votre recherche et les personnes susceptibles de donner l’objet vous contacteront. A vous de vous déplacer pour récupérer l’objet cette fois-ci.
Et ça sert à quoi, au fait ?
Donner une deuxième vie à des objets encore utilisables, à faire marcher l’entr’aide solidaire et … à éviter le gâchis !
Ma seule déception ?
Pour l’instant personne ne veut se débarrasser de sa planche de surf, donc mon annonce de recherche commence à dater un peu…Je ne désespère pas, peut être que quelqu’un préférera un jour se mettre au vélo d’appartement et j’irai chercher ma planche qui encombrera mon couloir….
http://fr.freecycle.org/accueil/